L’anglicanisme au Québec
Depuis la Conquête, le gouvernement britannique voulait convertir les québécois catholiques à l’anglicanisme, mais sans succès, au point qu’en 1810, le gouverneur du Canada abandonne définitivement cette idée. Quelques années plus tard, en 1831, on dénombre au Bas-Canada 34 000 anglicans, en comparaison de 403 000 catholiques.
C’est en 1821 que fût construite la première église proprement anglicane de Montréal, la Christ Church, sur la rue Saint-Jacques, pour accueillir une population anglicane toujours croissante. La nomination de Mgr George Jehoshaphat Mountain en tant qu’évêque coadjuteur de Québec pour Montréal témoigne de cette croissance. Plus tard, en 1850, on créera le diocèse de Montréal, définitivement détaché de celui de Québec, Mgr Francis Fulford agissant comme premier évêque titulaire.
En 1856, l’incendie de l’église Christ Church, devenue depuis cathédrale, oblige à célébrer les offices religieux dans une église de la rue Gosford jusqu’en 1860, lorsque sera inaugurée la nouvelle cathédrale Christ Church, située sur la rue Sainte-Catherine, avec la participation des évêques anglicans du Vermont, du Maine et de l’Illinois.
La population anglicane augmente progressivement depuis, atteignant 90 000 paroissiens dans le diocèse de Montréal en 1960. En 979, on y dénombre 1 489 prêtes, 80 paroisses, 141 congrégations et 42 000 paroissiens. Cette diminution est la conséquence du processus de sécularisation qui affecte tout le Québec à partir de 1960; elle se poursuivra jusqu’à ce qu’en 2000, on ne dénombre plus que sept paroisses anglicanes et 20 000 paroissiens à Montréal, pour un total de 85 000 dans tout le Québec. En 2004, le nombre de paroissiens avait chuté à 17 600.
Ce contenu a été mis à jour le 3 août 2022 à 17 h 14 min.