Les goûts du matrimoine religieux

Olivier Bauer explore une hypothèse de travail concernant ce qu’il appelle le matrimoine religieux, dans le sens que certaines manières de s’alimenter, certains repas, certaines nourritures et certains goûts ont une valeur religieuse par laquelle ils doivent être inscrits dans le matrimoine religieux du Québec. Il comprend par matrimoine ces éléments qui sont plus rattachés par leur nature ou par leur usage au monde féminin, en contraste avec le patrimoine, plus relié à la nature masculine. 

Après une analyse de son hypothèse, qui résiste à la réfutation à laquelle lui même la soumet, il expose notamment la relation existante entre religion et nourriture :

  1. Les religions influencent les pratiques alimentaires de tous les jours.
  2. Certaines nourritures reçoivent une valeur particulière par le fait d’être utilisées au cours d’une célébration.
  3. Certaines nourritures ne reçoivent une valeur religieuse que dans des cas très particuliers.
  4. On peut parler aussi des nourritures religieuses sociales.

Il identifie quelques aliments qui devraient faire partie du matrimoine religieux québécois : l’assiette vide du Carême, l’hostie, le vin et, dans un autre ordre de choses mais avec filiation religieuse, le bagel, la tourtière, les beignes, les bonbons aux patates et les épluchettes de blé d’Inde.

Source: Bauer 2009

Ce contenu a été mis à jour le 23 août 2022 à 21 h 40 min.