L’exemple de la communauté juive au Québec

Steven Lapidus explique qu’il y a eu une tendance, dans le monde juif, à donner plus d’importance au patrimoine mobilier et immatériel qu’au patrimoine immobilier, en raison des restrictions relatives à la résidence et à l’insécurité physique qui en a découlé. Cette tendance a aussi été celle des juifs québécois, qui n’ont pas été portés à acheter des biens immobiliers avant le début du XXe siècle.

M. Lapidus explique que la présence physique et matérielle des juifs montréalais s’est structurée le long du boulevard Saint-Laurent, pour se déployer ensuite vers le Plateau Mont-royal et le Mile-End, avec de nombreuses synagogues et des centres communautaires. On en comptait plus de 50 au début des années 1950. 

À partir des années 1960, l’émigration des juifs vers l’ouest de l’Île de Montréal a entraîné la disparition de ces édifices, ou un changement de leur utilisation, certains d’entre eux conservant leur vocation religieuse, mais dans une autre tradition.

L’auteur mentionne aussi comme élément distinctif de la judaïté montréalaise le fait que celle-ci présente la proportion la plus élevée de traditionalistes parmi toutes les communautés en Amérique du Nord, ce qui renforce de façon plus spécifique l’identité patrimoniale.

Source : Lapidus 2009 | Photo © Musée des religions du monde

Ce contenu a été mis à jour le 10 août 2022 à 19 h 15 min.