Mise en valeur par les expositions et les musées

Le Musée des religions du monde de Nicolet 

exposition
Gracieuseté d’Anick Meunier, vitrine de l’exposition Regards sur le rapport Parent 

La mise en valeur du patrimoine religieux par des expositions et dans les musées demande un traitement spécifique qui assure la transmission de son sens. Dans le cas de toute exposition thématique, selon Colette Dufresne-Tassé, il faut des balises très claires. Elle identifie cinq principes de base :

  1. Orienter le sujet de l’exposition pour qu’il s’insère dans les façons de penser des visiteurs.
  2. Montrer en quoi ou comment le sujet traité dans l’exposition est important.
  3. Le discours de l’exposition doit, chaque fois que c’est possible, être « dit » par les objets, les textes et la muséographie, s’unissant pour servir d’appui au discours que l’on tient avec les objets. 
  4. Le discours global de l’exposition est un discours fort, rigoureux, c’est-à-dire qui possède une structure évidente pour le visiteur. C’est aussi un discours d’une continuité parfaite, en d’autres termes qui ne présente ni lacune, ni élément excédentaire.

Colette Dufresne-Tassé mentionne aussi six règles qu’il faut respecter pour assurer la cohérence d’une exposition :

  1. Règle 1 : La succession des phrases d’un même texte est logique et ne présente ni information manquante, ni information excédentaire qui rompt ou brouille l’enchaînement des idées.
  2. Règle 2 : La relation entre les sous-thèmes d’une exposition doit être articulée selon une progression rigoureuse (logique), être rapidement et clairement exposée, et faciliter l’anticipation des sous-thèmes au fur et à mesure du déroulement de l’exposition.
  3. Règle 3 : Chaque sous-thème, c’est-à-dire chaque partie conceptuelle de l’exposition, doit être clairement marqué dans l’espace par la muséographie. En d’autres termes, chaque sous-thème doit être physiquement délimité dans l’espace.
  4. Règle 4 : La progression des objets et de leurs caractéristiques tangibles (observables) doit être parallèle à celle du thème de l’exposition, c’est-à-dire à sa structure conceptuelle horizontale.
  5. Règle 5a : L’information que le visiteur peut lire sur un cartel doit lui permettre d’identifier l’objet et, s’il s’agit d’un cartel allongé, le complément d’information qu’il offre doit être en continuité directe avec ce qui peut être observé sur l’objet, et en amplifier le sens.
  6. Règle 5b : L’information offerte sur le panneau de section doit encadrer étroitement l’information que contient l’ensemble des cartels situés dans sa partie d’exposition et la synthétiser.

On peut se pencher sur un exemple concret de traitement muséal du patrimoine religieux au Monastère des Ursulines de Québec (Christine Cheyrou), et sur un exemple de préservation et de valorisation d’une œuvre d’éducation d’une communauté enseignante, la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne (Anik Meunier). De son côté, Monique Lanthier nous explique la formation de la relève en muséologie et en patrimoine religieux chez les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal.

Source : Cheyrou 2009, Dufresne-Tassé 2009, Meunier 2009.

Ce contenu a été mis à jour le 10 août 2022 à 17 h 40 min.